Où se trouve-t-il?
Au sein de la place du quartier Exarcheia, dans le bloc des rues Charilaou Trikoupi et Navarinou, Zoodochou Pigis et Didotou.
Qu’est-ce que c’est?
C’est un parc, d’autogestion.
Comment se nomme-t-il?
On se réfère à ce parc comme le parc Navarinou, ou le parc Zoodochou Pigis, ou le parc Navarinou et Zoodochou Pigis d’autogestion, ou le parc-parking, quoique ses habitués s’y réfèrent comme tout simplement le parc.
Qu’est-ce qu’il y avait là avant?
Sur ce terrain là il y avait une clinique, très connue à son époque, bâtie en 1907, nommée « La Fondation Geroulaneion », qui ensuite a été nommée « La clinique Smparouni » et qui a cessé de fonctionner en 1972, quand elle a été achetée par la Chambre du Commerce et de l’Industrie Nationale (C.C.I.N.). Durant les années ’80 le bâtiment de quatre étages a été détruit afin de construire à la place un palais qui abriterait les bureaux de la C.C.I.N., un projet qui n’a jamais été réalisé. En 1990, la C.C.I.N. offre le terrain à la Mairie d’Athènes pour en faire une place, exigeant un dédommagement sous forme de transport du facteur de construction pour une des ses propriétés à Marousi. À cause du délai et du changement du code urbain, l’échange ne se réalise pas et le terrain demeure pendant des années, vide, loué en tant que parking.
Comment et quand a été crée ce parc?
Au terme du bail du parking, à la fin de l’année 2008, la C.C.I.N. ramène le projet de la construction ce qui pousse les habitants du quartier d’Exarcheia à réagir. La Commission d’Initiative des Habitants d’Exarcheia (C.I.H.E.), qui depuis 1,5 an s’occupait déjà de cet endroit, averti le quartier, se mobilise et exige à ce que ce terrain devienne un espace vert. Le 7 mars 2009, avec la collégialité « Nous, ici et maintenant, pour nous tous », la C.I.H.E. y organise une manifestation, et les habitants, enthousiastes et défenseurs dynamiques, unis, occupent les lieux et exigent ce qui est évident; que le parking devienne un parc! Ils cassent l’asphalte à l’aide de compresseurs, amènent des camions avec de la terre, ils y plantent des arbres et des fleurs et font la fête. Les gens ont soutenu cet effort d’une façon inimaginable et c’est ainsi que ce parc est né.
Comment a-t-il été organisé au départ?
Dés le deuxième jour, des assemblées ouvertes au public ont commencé à avoir lieu, et là, malgré les différents points de vue et grâce aux longues discussions et à une volonté collective, le parc a trouvé son chemin : autogestion, anti hiérarchie, anti commercial. Le fonctionnement des assemblées ouvertes au public, dont la fréquence dépend des besoins et de la disposition des participants, détermine la suite de cette occupation. Toute proposition faite concernant l’usage ou la configuration de cet espace, que ce soit pour une manifestation ou une réponse à un appel etc. mais également pour tout problème qui résulte, fait partie des sujets des assemblées. Parallèlement, différents groupes sont créés, qui s’occupent de la planification, de la plantation, du parc de jeux pour enfants, du kiosque, des mosaïques et une boîte-tirelire circule pour le soutien économique.
Qu’est ce qui se passe là-bas?
Le parc est un espace de création, d’épanouissement, de résistance, ouvert à toute action politique, culturelle, anti consommatrice etc. Le but ; un jardin du quartier, qui héberge une partie de la vie sociale de ses habitants, loin de la logique du bénéfice et de la propriété. Cet espace fonctionne comme un endroit d’activités ludiques et de promenades, de rencontres et de communication, d’activité physique, de création et de réflexion. Un espace qui aboli toute cloison d’âge, de nationalité, d’éducation, de situation sociale et financière.
Puis-je changer quelque chose?
Le parc est configuré d’une collégialité ouverte, et change de jour en jour. Toute idée peut-être exprimée, et rien n’est exclus sans dialogue et arguments. Mais, les décisions prises au sein des assemblées suite à l’accord unanime, doivent être respectées et contraignantes.
Que puis-je faire pour le parc?
Une présence physique est déjà très importante. La participation aux assemblées ouvertes au public, pour la co-configuration de cette opération est davantage importante et bien sûr tout offre de travail volontaire (nettoyage, arrosage, bâtir, construire, travail d’organisation etc.), de savoir-faire ou de soutien économique est très précieuse. Un programme hebdomadaire est mis en disposition quant à l’arrosage et au nettoyage, tous les mercredis à 19h00, après l’assemblée.
À quoi faut-t-il faire attention?
Le nettoyage de cet espace ainsi que le respect des heures de silence commun des voisins, sont les deux sujets qui sont le plus souvent abordés aux assemblées et demeurent en question.
D’où est-ce qu’on peut obtenir des informations?
Via les tableaux d’affichage dans le parc ainsi que dans le blog.